Merci !
Voici le témoignage de Adèle Wick, architecte paysagiste et Magali Chrétien, architecte, parents d'élève, invitées dans la classe à participer au projet de classe " Ciel(s) et Terre(s) " :
" Qu’est-ce que tu fais la journée quand je ne suis pas là ? Enfant ou parent, c’est au fond la même question qui nous titille… Ces deux petites matinées passées avec les Poucets nous ont permis de partager un peu de notre quotidien d’élève, d’architecte ou de paysagiste pour imaginer notre ville ensemble !
Lundi, nous avons fait connaissance autour de l’architecture à travers une approche de ce qui leur est familier : créer des maisonnettes et des immeubles avec des petites boîtes de pâtisserie.
Les enfants ont décoré ces volumes blancs en s’inspirant des réalisations de Hundertwasser et de Gaudí mais aussi du paysage urbain environnant que nous percevions depuis la cour où nous étions installés.
Fenêtres, portes, tuiles, peinture … nous avions préparé de quoi donner vie à leurs maisonnettes et nous avons été impressionnées par leur compréhension des volumes et leur "pragmatisme poétique".
« Que faut-il sur une maison ? »
« Des fenêtres, plein de fenêtres, pour avoir beaucoup de lumière»
« un toit, pour qu'il ne pleuve pas dans la maison »
« une porte, pour pouvoir entrer dedans ».
Chaque élément d'architecture a une fonction.
Hugo a préféré coller ses fenêtres sur le toit "pour voir les étoiles".
Mercredi nous nous sommes à nouveau retrouvés dans la cour, à l’ombre de l'érable.
Cette fois l’histoire d’un enfant à la recherche de son doudou nous a servi de fil rouge pour construire un paysage à partir de nos productions du lundi.
Comme nous le faisons dans nos pratiques professionnelles, les enfants se sont emparés de l’histoire pour donner corps au projet.
La ville s’est créée, animée, transformée, déconstruite, reconstruite au gré des interventions de chacun.
Là encore, notre ville s'est imaginée avec des éléments familiers des enfants : la route, le parc, le fleuve, le lotissement de maisons, les grands immeubles de la Croix Rousse...
II a fallu parlementer, s’écouter, proposer et parfois imposer ses vues !
Les enfants ont retranscrit, malgré eux, la mutation constante de la ville et du paysage.
En conclusion nous avons pris le temps de feuilleter le livre de l’agence de paysage TER : les maquettes ressemblent curieusement à la nôtre… mais elles ne sont pas aussi "vivantes".
Merci aux enfants pour ces moments : nous garderons à l’esprit que construire la ville est un jeu d’enfant ! "
Témoignage : Adèle Wick, architecte paysagiste et Magali Chrétien, architecte